• J'ai osé poster un petit commentaire ironique sur un article publié récemment par le "Café pédagogique" en faveur de Petite Poucette. Il a été censuré, débat oblige. Il est vrai et à leur actif que les responsables se sont donné la peine d'en préciser la raison (ce qui n'est pas le cas dans la plupart des médias). Mais enfin ce billet ne contenait aucune injure ni attaque à caractère personnel ou diffamatoire : il n'a donné lieu à aucun rebondissement réflexif. 

    Lumières de Michel Serres

    C'est l'époque d'une pensée convenue : le problème est ici celui de la bonne santé du milieu et des médias scolaires, décidément très attachés à des valeurs à l'opposé de ce qui y est souvent proclamé : ainsi le "philosophe" actuel (et M. Serres n'est qu'un modèle du genre, suivi par bien d'autres) fait-il volontiers l'apologie du partage, de l'intelligence collective, de la pensée "chez tous". Mais il le fait selon l'expression d'un égo en retour sur lui-même : en feignant de servir la cause publique, il sert sa propre gloire, immédiate, et qui pourra à ce titre paraître, au-delà de la logique dominante, futile à tout philosophe pudique.

    La question me semble être la suivante : il nous faut décrire la sphère dans laquelle se déploie cette idéologie apparemment contradictoire, et qui semble surtout destinée à assurer la maintenance de la sphère, dans son équilibre interne, comme dans son trajet.

    En termes de sociologie des milieux, ces comportements sont à rapporter à l'ensemble des micro-climats où évoluent ces personnages, dotés d'une "délégation de pensée" qui renforce la sur-hiérarchie symbolique, dans la conception démocratique actuelle.

    Est-ce là l'affaire de la mésologie ? Si l'on considère que le mesôn ne se limite pas à la matérialité de l'environnement, nous voici sur une piste sérieuse pour qui voudra renouveler l'analyse critique de l'idéologie et de la doxa.

     






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